top of page
Rechercher

L'origine de la médiation par l'animal

  • Photo du rédacteur: Maliris
    Maliris
  • 20 mars
  • 2 min de lecture

La médiation par l'animal tend depuis plusieurs années à se développer. L'équithérapie est certainement le type de médiation le plus connu et le plus médiatisé. Pourtant, la médiation par l'animal peut se réaliser avec de nombreuses espèces dès lors qu'elles permettent de développer et de stimuler les capacités motrices, cognitives et psychiques des personnes qui en bénéficient.


Cependant, même si l'on voit émerger aujourd'hui des interventions avec une grande diversité d'animaux, la médiation par l'animal existe en réalité depuis l'Antiquité. Elle a évolué au fil des siècles et a été utilisée pour différents objectifs et publics. La première expérience médicale a été réalisée en Belgique, au 9ème siècle, en mettant au contact de patients en convalescence des oiseaux.


Néanmoins, c'est en 1792 avec la création par William Tuck du York Retreat, qu'apparaît les prémices de la médiation par l'animal telle que nous la connaissons aujourd'hui. Cet homme d'affaires, philanthrope, s'est indigné des conditions dans lesquelles les patients hospitalisés en psychiatrie étaient pris en charge. Il décida d'apporter des méthodes plus humaines dans le traitement des personnes atteintes de troubles mentaux en les mettant notamment au contact des animaux.


Sigmund Freud a également été un précurseur de la médiation par l'animal en santé psychique et mentale en travaillant accompagné de sa chienne lors de ses consultations afin d'enrichir ses séances et permettre à ses patients de se confie plus aisément. Freud aurait en effet remarqué que l'interaction avec l'animal permettait aux patients d'être plus à l'aise et de faciliter le contact, notamment avec les enfants.




Sigmund Freud et sa chienne Jofi
Sigmund Freud et sa chienne Jofi


En 1953, Boris Levinson, pédopsychiatre américain, met lui aussi en avant le rôle de l'animal en tant que catalyseur auprès d'enfants aux traits autistiques grâce à son chien Jingle. Il nommera cette thérapie de "psychothérapie infantile assistée par l'animal", source de stimulation sensorielle et motrice ainsi qu'une source de socialisation pour l'enfant. Suite à ses observations, les psychiatres Samuel et Elisabeth Corson réalisent les premières études scientifiques auprès de patients atteints de schizophrénie ayant travaillé avec des chiens. Ils mettent en avant une amélioration de la confiance en soi et une plus grande facilité à aller vers autrui.


En 1971, la Fondation Adrienne et Pierre Sommer voit le jour, ayant pour but d'aider toutes les interventions des animaux pour aider les enfants. En 1976, le vétérinaire Ange Condoret s'intéresse aux effets positifs des chiens sur les enfants atteints de troubles du langage et forme l'AFIRAC. En 1980, Erika Friedmann démontre l'impact positif sur le système cardio-vasculaire des patients victimes d'AVC. Le fait de caresser un animal de compagnie permet une diminution de la pression artérielle, de même qu'une diminution de la douleur. Enfin, en 2003, le terme zoothérapie arrive en France, venu tout droit du Canada avec la création par François Beiger de l'Institut de Formation en Zoothérapie.


Aujourd'hui, les bienfaits de la médiation par l'animal ne sont plus à prouver. La Haute-Autorité de Santé (HAS) a reconnu cette outil thérapeutique comme une alternative non-médicamenteuse dans le traitement des troubles du comportement.

 
 
 

Comentários


bottom of page